Emmerin qui fâche ! Décembre 2020

La lettre d’information des élus municipaux du groupe « Emmerin c’est vous »

Edito Notre groupe représente 43 % des Emmerinois. Mais il ne dispose d’aucun des leviers et des moyens du pouvoir et de l’information dont la majorité s’est appropriée pour elle seule. Afin de rétablir les conditions d’un réel débat démocratique, nous avons donc décidé de publier, en plus des billets de notre blog et des publications sur notre compte Facebook, cette lettre d’information pour aller plus droit aux faits et notamment vers ceux qui fâchent à Emmerin. Nous pensons ainsi remplir le triple rôle qui nous est imparti en qualité d’élus minoritaires, d’être à la fois force de propositions mais aussi de contrôle et de contre-pouvoir de la majorité

Emmerinoisement vôtre

N°1 – Décembre 2020 

1/ Voyage au pays de l’ineptie

Plus le temps passe, plus il confirme l’ineptie du transfert de la mairie vers la Howarderie. Certes il fallait acheter  ce corps de ferme pour qu’il ne tombe pas dans l’escarcelle d’un promoteur privé.

Certes il fallait l’acheter pour sauvegarder cette part du patrimoine communal. Mais lui donner comme finalité d’y déplacer là la marie actuelle, quelle ineptie !

Une ineptie coûteuse car l’aménagement s’élève, au bas mot, à 700 000 €, en plus du prix d’achat. Comme la municipalité ne les possède pas, qu’elle a épuisé les possibilités d’emprunt, que les subventions ne suffisent pas, elle vend une partie de notre patrimoine !

Mesurez bien toute l’absurdité de la démarche ! Pour soi-disant sauvegarder notre patrimoine, elle vend, sans sourciller, une autre partie de notre patrimoine. Et non des moindres puisque cette part constitue le cœur du village.

Ineptie que d’acheter la ferme pour éviter qu’elle ne tombe dans les mains d’un promoteur (c’est l’argument qu’ « on » avait avancé pour justifier le projet) alors que, pour financer l’achat, c’est bien à un promoteur privé que la municipalité vend sans l’accord des Emmerinois, l’emplacement de l’actuelle mairie et les terrains, d’une surface bien plus grande que La Howarderie et mieux située ! Voyez toute l’absurdité de la chose !

Ineptie encore que de transférer la mairie du centre du village vers un lieu réputé humide et moisi, car on aura beau mettre tout l’argent qu’on voudra dans une coûteuse réfection des locaux ce lieu demeurera ainsi : humide, moisi ,et reclus dans un cul de sac (sans possibilité de sortie de secours vers l’arrière qui donne sur un espace privé !), mais aussi difficile d’accès et de stationnement, même en aménageant à proximité un parking (en détruisant aussi une maison faisant partie de notre patrimoine) qui sera vite occupé en permanence par les véhicules des habitants des rues avoisinantes.

Ineptie toujours que de penser qu’on valorisera ensuite la « fameuse » grange en y faisant une « Maison de l’eau » ou on ne sait quoi d’autre.

Il fallait dédier tout l’édifice à cet objectif, imaginé en 2010, dès 2015. On avait toute notre chance à l’époque. Aujourd’hui les centres d’intérêt pour une « Maison de l’eau » se sont déplacés vers d’autres communes qui proposent des surfaces de 35 à 40 hectares pour valoriser leur rôle de gardiennes de l’eau. Emmerin, avec sa seule grange à proposer puisque les autres ailes seront occupées, en devient ridicule.

La municipalité d’Emmerin va, à coup sûr, se retrouver avec, sur les bras, une grange dont la maintenance et la remise en état vont nous coûter à tous bonbon !

Ineptie enfin que de justifier le transfert de la mairie vers La Howarderie en dénonçant l’inadaptation des locaux actuels sur le plan de l’accueil, le manque d’isolation et autres. Avec moins de la moitié des 700 000€ que coûte la rénovation de la ferme, on aurait pu en faire des travaux d’isolation ou d’aménagement !

Tout cela met l’accent sur une incompétence notoire à gérer la commune et, quand cette incompétence s’appuie sur l’autorité, elle conduit à la prise de décision aux conséquences irrémédiables. 

Vendre notre patrimoine comme le centre de notre village signifie qu’à tout jamais, nous nous privons de l’occasion de valoriser ce centre. 

2/ Une résidence – services, dite « intergénérationnelle » à Emmerin, permettez-nous d’y réfléchir !

Les résidences services et la mixité intergénérationnelle ont sur le papier et la publicité, le vent en poupe.

La hausse de l’espérance de vie est une aubaine pour les promoteurs immobiliers et les gestionnaires privés qui se sont saisis de ce marché juteux ces dernières années pour investir massivement dans ce qu’ils appellent « des produits immobiliers » sur le territoire français et sur la Métropole Lilloise : Armentières, Wattrelos, la Bassée et bien d’autres…A l’inverse de la ville de Don qui n’en veut pas……la presse s’en fait souvent l’écho……

A mi-chemin entre le maintien à domicile et la maison de retraite ou l’EPHAD, ces résidences, plus « séniors » qu’intergénérationnelles d’ailleurs, sont gérées le plus souvent par des structures commerciales privées tenues par nature à faire des profits. Elles séduisent les personnes âgées autonomes et soucieuses de conserver le plus longtemps possible leur indépendance, dans un environnement présenté comme sécurisé.

Les spécialistes du vieillissement isolent 2 pics de solitude, celui d’une jeunesse coupée momentanément pour études de ses ancrages familiaux, et celui de ceux qui entrent dans la vieillesse et dont le cercle familial a pu s’éloigner géographiquement. Ils voient dans ces réalisations un rempart à l’isolement pour ces deux catégories de population.

Logements individuels adaptés, achetés ou loués, et le tour est joué. Mais que faut-il pour que ça marche ? A tous les moins deux éléments :

1/ Un cœur de ville solide, des boutiques pour faire du shopping et des services de proximité nombreux. Emmerin les a-t-il vraiment ? Et ce n’est pas la promesse d’une hypothétique structure commerciale au rez de chaussée – un leurre pour Emmerin ? – qui complétera utilement les besoins à satisfaire.

2/ Un pouvoir d’achat conséquent soit pour acheter son logement –sans perspective de rentabilité à la revente (De nombreux exemples le montrent) –, soit pour le louer en n’oubliant pas d’y ajouter le coût des charges fixes et des services optionnels, mais si tentants bien que tous payants : conciergerie, restauration, déplacements… etc.

Tous les revenus des Emmerinois vieillissants leur permettent-ils d’envisager ce choix financier ? L’espérance de vie féminine étant plus élevée que l’espérance masculine, on pourrait avoir au final plus de femmes seules avec des revenus bien diminués dans la durée. Quant à l’intergénérationnel, cet argument devenu commercial, fondé en réalité sur une conception quelque peu utopique d’une tranquille cohabitation entre séniors et jeunes générations, il se heurte bien des fois aux réalités notamment nocturnes de la vie en immeuble collectif.

On fait quoi lorsque des fêtes s’improvisent régulièrement dans les appartements des plus jeunes générations ?

Quelques résidences lilloises privées des quartiers proches de facs et de grandes écoles auraient beaucoup à raconter sur les épisodes de tapage nocturne et d’appels réguliers aux forces de l’ordre…. Les restrictions sanitaires ne seront pas toujours là pour faire barrage………

Le bon plan alors ? On en doute !!  Notamment lorsqu’au final l’on met en perspective ce qui précède avec le sacrifice consenti sans concertation, de céder à vil prix à un promoteur privé ce bien public qu’est notre actuelle mairie ou encore l’impact qu’aura cette résidence « intergénérationnelle » sur le caractère et l’image du centre de notre village, mais aussi et surtout sur le stationnement public puisque le promoteur envisage de ne construire que 47 places privées de stationnement alors qu’il en faudrait au bas mot le double.

Et où les trouvera-t-il ? En face, évidemment, sur le parking de la salle polyvalente et ce sans bourse délier, en saturant totalement ce parking où il est encore possible les soirs de spectacle ou pour se rendre chez le médecin ou à la bibliothèque de trouver des places sans trop chercher et tourner.

3/ Et on met quoi sous le sapin d’Emmerin ?

Un cornet de frites de chez Sabine, un hamburger du foodtruck du Comptoir, un ticket chance au SilverBar, une séance de coiffure, un passage au marché du Samedi, un vaccin antigrippe à la pharmacie, une brioche de la boulangerie, un passage à la GAEC d’Emmerin , pour faire le plein de légumes et au Cœur de Malice pour de petits plats……….

L’occasion de les remercier d’être là et d’avoir assuré la proximité de services pendant tous ces mois de confinement.

Avec une pensée spéciale aussi pour l’ensemble du corps médical emmerinois sur qui nous avons pu compter pour tous les services de soins.

Et sous le sapin de Noël, vous n’auriez pas quelques idées ?

Un bon bouquin : Madame Einstein, de Marie Bénédict, collection 10 18, un roman biographique qui réserve pas mal de surprises, 2 génies à la maison, c’est… …compliqué ! Ou Le dernier Edgar Morin, philosophe et sociologue, toujours prêt à l’aventure, qui nous invite à aller de l’avant « Changeons de voie, les leçons du coronavirus » aux éditions Denoel.

Et pourquoi pas les histoires des couleurs primaires racontées par Michel Pastoureau : Bleu, Noir, Vert, Rouge et Jaune, un festival de couleurs, aux éditions Points,  Ou l’ouvrage poétique d’un Emmerinois Michel Grave, récemment paru et disponible chez lui   (28 rue H. Ghesquière) ; Tout en écoutant le dernier CD de Chilly Gonzalès « Very Chilly Christmas », auteur compositeur et musicien de jazz Canadien, qui réorchestre au piano avec talent, les chants traditionnels de Noël.

Bonnes Fêtes de fin d’année à toutes et à tous ! Avec toute la prudence qui s’impose dans les rencontres conviviales à venir………

 

Il n’y a pas de fumée sans feu !

Il est pour le moins cocasse de constater qu’une nouvelle fois les réseaux sociaux se sont embrasés en raison d’un nouvel incendie qui s’est déclaré cette semaine sur le terrain de l’ancien club canin d’Emmerin.

Un terrain dont ce club ne dispose plus depuis qu’il en a été expulsé en application d’un arrêté municipal de février 2017 pris par Mme le maire d’Emmerin pour cause, selon elle :

  • De défaut d’autorisation d’accès sur la route, maintenant métropolitaine, qui le borde, en reliant Hallennes-lez-Haubourdin à Emmerin, et
  • De risques liés à la sécurité incendie des modestes locaux associatifs qui s’y trouvaient.

Une expulsion toujours incomprise à ce jour puisque, hormis quelques récriminations riveraines, le club bénéficiait gratuitement de ce terrain d’un peu plus d’un hectare que la commune mettait à sa disposition depuis 1991 pour y mener ses activités en bonne intelligence avec elle. Un ancien maire d’Emmerin a même siégé au conseil d’administration du club en qualité de vice-président.

Depuis 2017, deux incendies se sont donc déclarés sur ce terrain libéré de ses occupants associatifs : en mars dernier et cette semaine. Deux incendies qui ont troublés la quiétude et alarmés les riverains de la rue Jean Jaurès, soucieux, comme il se doit, de leur environnement et de leur sécurité.

Mais comme il n’y a plus aucun membre du club canin sur le terrain à même d’assurer la surveillance des lieux et de prévenir la survenance d’incendies, cela pouvait et peut encore arriver !

Et c’est bien là le paradoxe auquel la décision municipale d’expulsion du club canin aboutit en matière de risques incendie : ceux-ci s’avèrent en définitive plus crédibles lorsque le club est fermé que lorsqu’il est ouvert, alors même que c’est le reproche inverse qui lui a été fait pour justifier sa fermeture en février 2017.

Pour l’heure, le club canin n’y ayant plus d’attache, c’est bien à la commune « locataire » à titre précaire du terrain dont disposait ce club – un terrain qui appartient à l’Etat et dont la gestion a été confiée à V.N.F. (Voies navigables de France) – de le surveiller, de garantir la sécurité des riverains et des promeneurs et d’assumer la responsabilité des dommages qui pourraient survenir.

 

Samedi 5 décembre 2020, une journée nationale d’hommage aux morts pour la France pendant la guerre d’Algérie et les combats du Maroc et de Tunisie.

De 1952 à 1962, près de deux millions d’hommes ont servi l’armée en Afrique du Nord.

Ceux qui y sont tombés, ceux qui en sont revenus blessés, ceux qui en sont revenus indemnes physiquement mais profondément marqués, ceux qui ont dû abandonner un pays qui était le leur et être « Rapatriés », sans oublier les anciens Harkis contraints de quitter la terre natale, occupent tous dans la mémoire nationale, une place douloureuse.

L’histoire de la guerre d’Algérie, est celle d’un passé complexe, longtemps tu, dont les cicatrices ne sont pas toutes refermées.

Se souvenir, expliquer, et transmettre aux jeunes générations, la mémoire de cette guerre qui a fait basculer tant de destins, est un devoir.

Un hommage solennel, à effectif réduit en raison des mesures sanitaires, leur a donc été rendu ce Samedi matin à 10 heures, au monument de la Réconciliation, en présence de deux représentants de l’union nationale des Anciens Combattants, de Madame Le Maire, du Premier Adjoint et d’une conseillère municipale, représentante de la liste « Emmerin c’est vous »

Un budget 2020 trop ajusté, un règlement intérieur trop réglementé !

Tous les budgets supplémentaires communaux s’ajustent et celui de 2020, crise sanitaire allant, ne déroge pas à la règle. Dépenses allégées certes, en matière de frais de réceptions, de transports, des recettes non perçues, pour la restauration scolaire, les activités périscolaires, la redevance braderie, et les locations de salles, mais surtout des dépenses imprévues liées par exemple à la remise en état d’équipement dégradé, mais aussi des frais de déménagement pour la nouvelle mairie, des postes fournitures qui s’envolent à cause la crise sanitaire …….Un budget à l’équilibre, car c’est la loi pour les collectivités territoriales, mais avec tout de même des incertitudes déjà soulignées, liées à la rentrée encore hypothétique des 700 000euros à verser par le promoteur Sofim pour la démolition du cœur de ville et de son jardin, et au remboursement du prêt relais en cours….

Quant au règlement intérieur, (qui régit la vie communale des élus et du conseil, et qui est souvent méconnu des citoyens), il mérite quelques éclaircissements :

Nous avions été invités, en qualité de groupe d’opposition à travailler sur le projet. Nous avions anticipé ce travail en remettant dès le 19 Octobre un texte détaillé, rédigé pas seulement dans notre intérêt d’exister en tant que minorité, mais  dans l’idée du bien commun, avec des propositions destinées à optimiser les outils de communication au service de tous les Emmerinois.

A suivi une proposition de rencontre le 19 novembre à laquelle nous avons répondu positivement et dans une attitude collaborative.

A l’arrivée, notre déception est réelle : si un droit d’expression est ouvert dans un futur bulletin trimestriel, à raison d’une demi-page, au lieu du quart de page initialement prévu, aucun droit d’entrée sur le Facebook mairie, aucune possibilité ouverte pour la création d’une newsletter, qui dépoussièrerait un Emmerin flash dont les informations sont souvent dépassées au moment de la distribution.

Quant à la présence « assidue » exigée de Madame Le Maire ou la présence « obligatoire » pour la tenue des bureaux de vote à venir, comme si nous étions de mauvais élèves ou de mauvais Républicains, ça ne pouvait pas passer ! les pratiques quasi monarchiques, c’est non ! 

Pour toutes ces raisons, nous nous sommes donc abstenus de voter le RI.

Madame le Maire s’est félicitée en fin de séance de sa nomination de Chargée de mission au projet de territoire pour les 26 Communes de la MEL, gardiennes de l’Eau ; sans doute la récompense à son soutien manifeste à Damien Castelain, à la présidence de la MEL.

La Maison de l’Eau, dans la grange de l’ancienne Howarderie, tout un programme…encore bien hypothétique ! On imagine mal la MEL, si attachée à son image, mettre en valeur l’eau, les champs captants, et sa politique métropolitaine dans un espace aussi réduit, et sans parking de proximité ! Rayonnement métropolitain et Européen……on peut avoir des doutes sur le futur promis !!!!

En attendant, il ne faudrait pas oublier les investissements indispensables à des réalisations plus modestes, qui servent à tous les Emmerinois, et  qui méritent aussi l’excellence….

 

 

Des nouvelles de l’association ……

Créée en vue d’apporter son soutien à la liste du même nom lors des dernières élections municipales, l’association « Emmerin c’est vous » s’est réunie en assemblée générale le 15 novembre. Lors de son allocution, sa présidente, Maryse Legrand, s’est félicitée de la motivation de ses adhérents lors des municipales et des résultats obtenus qui ont vu 5 membres du groupe « Emmerin c’est vous » être élus. Puis ont été abordés les deux points inscrits à l’ordre du jour:  dissolution de l’association et affectation du reste financier positif.

Puisqu’elle était prévue dès l’origine, la dissolution fut votée à l’unanimité. Quant à l’affectation du reste financier, il a été proposé de le consacrer à un don en nature fait à la maison d’accueil maternelle (MAM) « MAM Mademoiselle Coccinelle.

Pour rappel la MAM a ouvert ses portes en septembre dernier et s’emploie petit à petit à parfaire l’accueil des tout-petits en s’étoffant du matériel technique d’appoint le plus adapté à son activité. Ainsi une machine à laver de grande capacité serait aujourd’hui bien précieuse. Cette proposition fut votée à l’unanimité. Puis, chose dite, chose faite, dans les jours qui ont suivi l’AG, le bureau a procédé à l’achat d’un lave-linge de 12 kg qui fut remis à l’association lors d’une cérémonie ce samedi 28 novembre à l’issue de laquelle le bureau a pu visiter les locaux et apprécier la qualité des installations et du service rendu.