Réunion publique du 15-10-2021

Article Voix du nord .

Réunion publique d’information du groupe d’opposition Emmerin c’est vous

Vendredi, le groupe d’opposition municipale « Emmerin c’est vous » a convié les Emmerinois à une réunion publique. Les militants et élus voulaient respecter leur engagement de rendre compte à la population de leur travail au sein de la commune et du conseil municipal.

F.B. Avec A.-M.A.(Clp) | Publié le18/10/2021

La cheffe de file de l’opposition municipale Patricia Vlamynck, présidait les débats, assistée par 2 autres élus, Guy Avinée et René Delporte. Près de 25 personnes composaient l’assistance.

Au cœur des sujets abordés, la démolition du centre du village :

« C’est un tableau de désolation qui s’affiche maintenant aux yeux des Emmerinois. »

Le groupe a expliqué avoir initié plusieurs recours, dont certains n’ont pas encore été instruits dans leur totalité. Mais non suspensifs, ces recours n’ont pas empêché la démolition.

Trois élus de la majorité         

Près de 25 personnes ont participé à la réunion. Le public s’est interrogé sur l’avenir du village. Les représentants de l’opposition, en s’appuyant sur des chiffres du ministère de l’Intérieur, ont estimé que la commune dispose d’une « très faible marge de manœuvre pour la suite, les finances de la commune étant durablement impactées ».

Trois membres de la majorité municipale, remerciés par les intervenants pour leur présence, ont annoncé attendre des subventions. mais, pour les opposants, « l’hypothétique n’est pas gage de certitude ».

Les élus d’Emmerin c’est vous ont déploré « le manque perpétuel de concertation sur les grands enjeux de la commune ». Et de citer, preuve à leurs yeux, le dernier bulletin communal, « qui ne parle aucunement du centre-ville démoli, qui est pourtant au cœur de toutes les discussions ».

René Delporte, historien local et élu d’opposition, a redit « sa profonde désolation quant à la démolition de cette partie du village qui, depuis toujours, se situe au carrefour des axes de circulation Haubourdin- Seclin. Des fouilles à cet endroit, auraient certainement permis de mettre à jour des trouvailles fort intéressantes au regard de l’histoire. »

La réunion a eu lieu dans « une ambiance respectueuse » : promesse a été faite de renouveler ce genre de réunion

Hommage à Michel Grave

 

Michel Grave s’en est allé rejoindre sa chère Henria décédée il y a quelques  mois.                                                                                   

Notre mouvement « Emmerin c’est vous » est honoré et fier d’avoir pu compter Michel parmi ses membres. Michel était un homme de convictions inébranlables, ancrées sur un socle fait de fidélité, d’humanisme et de sens du partage. Malgré tout le temps qu’il consacrait à prendre soin de son épouse, il en trouvait encore pour nous aider et nous soutenir. Nous lui en sommes reconnaissants et l’en remercions.

Michel était aussi une « belle plume ». Il avait un talent inné de narrateur, d’historien, de poète. A le lire on devinait aisément que les circonstances de la vie n’avaient pu donner à cet homme la possibilité de donner la pleine mesure de son talent. Il aurait pu prétendre à une notoriété dépassant le plan local. Poussé par son sens du partage il avait couché par écrit ses souvenirs, ses recherches sur le passé d’Emmerin pendant les deux dernières guerres « pour qu’on n’oublie pas » disait-il. Conférencier, il l’était également à l’occasion, ne cachant pas son plaisir à transmettre avec passion ses souvenirs à son auditoire. Il était aussi un poète, couchant sur le papier en termes sincères et justes les sentiments que lui inspiraient son village et la campagne emmerinoise.

Ce goût qu’il avait de l’écriture, il le ressourçait dans la musique et la peinture qu’il affectionnait mais aussi dans la littérature en participant activement aux réunions littéraires de la société bonduoise des amis de l’écrivain Maxence Van der Meersch (Prix Goncourt 1936 et ami de faculté de Léopold Simons le parrain de notre école). Une société dont il était l’un des membres actifs, attaché qu’il était de faire vivre et de suivre l’héritage spirituel et humain que nous a laissé cet écrivain sensible et bien de chez nous.

C’était aussi quelqu’un que ne rebutait pas l’effort physique puisqu’outre le jardinage de ces deux terrains d’Emmerin et d’Annoeullin, il était un sportif accompli, amoureux inconditionnel du vélo, qu’il a d’abord pratiqué en compétition amateur avec son ami Louis Clarisse en gagnant de nombreuses courses cyclistes organisées localement (« Allez Michel », criait-on à son passage !), puis ensuite, faute d’avoir pu créer un cyclo-club à Emmerin, en (longues) randonnées solitaires vers les monts des Flandres chaque fois qu’il le pouvait jusqu’à un âge fort avancé. 

Sa disparition laissera un vide. Nous lui disons adieu aujourd’hui en empruntant à Georges Brassens ces mots tirés de sa chanson « les copains d’abord » : …Coquin de sort, Michel, cent ans après, tu nous manqueras encore »