En préambule de ce que vous lirez plus bas, souvenez-vous : Le manque d’accessibilité fut une des raisons avancées par l’actuelle majorité pour justifier la destruction de notre ancienne mairie. Seule solution possible au manque d’accessibilité dont la majorité fit alors une véritable croisade : une nouvelle mairie ! une mairie qui serait enfin à même d’offrir aux personnes à mobilité réduite les meilleures conditions d’accueil et de circulation qu’ils étaient en droit d’attendre ! Nous ne partagions évidemment pas cette analyse et sans minimiser les problèmes d’accessibilité de l’ancienne mairie, ceux-ci nous paraissaient surmontables à moindre frais.
Gardez ce préambule en mémoire et lisez maintenant la mésaventure qui m’est arrivée tantôt et qui, vécue par une autre personne, âgée, ou handicapée aurait pu tourner au drame.
Le lundi 25 octobre, je franchis le porche de la mairie pour me rendre à une réunion fixée à 18h30. L’accueil est fermé, toutes lumières éteintes. Personne aux alentours. En cette fin d’octobre, à cette heure la mairie est déjà plongée dans une demie obscurité. J’observe qu’une porte est grande ouverte pas loin de l’entrée. Je dis bien « grande ouverte » comme une invitation à la franchir. Sans me poser de question, Je m’y dirige, croyant avoir affaire à une porte de service à disposition des participants à la réunion. Je ne connais pas les lieux, c’est la seconde fois que j’entre dans la mairie, la première fois en plein jour et avec un accueil ouvert.
Le local n’est pas éclairé. Je ne m’en formalise pas et me dis que la porte avait dû être ouverte à un moment où il faisait encore clair. J’entre. Je fais un pas dans la pénombre et je me heurte à un obstacle placé au milieu du passage. Je pars en avant et frôle la chute de peu. Je rétablis comme je peux mon équilibre un instant compromis et j’étouffe un juron à l’encontre de l’irresponsable qui a oublié un si lourd objet en plein milieu du passage. Je me retourne. Et là, je constate avec surprise que ce sur quoi mon pied a butté n’est pas un objet mais une marche ! A un mètre de la porte, à l’intérieur de cette pièce qui se révèlera être un bureau, il y a une marche parce que tout le reste du bureau est surélevé ! « Là c’est fort ! ai-je alors pensé. Ils ont exactement et sciemment répété dans la nouvelle mairie ce qu’ils reprochaient sans pardon à l’ancienne » ! Un comble ! Oubliés donc les grands principes, la sécurité ! Jetée aux orties l’accessibilité des personnes à mobilité réduite ! Qu’en pensent et penseront ces mêmes gens qu’on a instrumentalisés tantôt pour ignorer superbement ensuite leurs problèmes ? N’est-ce pas là du pur mépris ?
Conclusion :
Comme quoi ce tout ce qu’on nous a dit jadis, pour mieux condamner sans appel notre mairie, n’était qu’un leurre, qu’un faux prétexte. Et si toutes les autres raisons : isolation, entretien trop coûteux, voire techniquement impossible étaient du même acabit ? Devant ce constat, force est de penser qu’on nous a roulés, nous, Emmerinois, dans la farine et qu’on nous a fait avaler couleuvres sur couleuvres, une fois de plus pour tenter de justifier une destruction qui ne s’imposait vraisemblablement pas. Le conseil municipal fut informé de ma mésaventure lors de la dernière réunion du conseil. Si je vous la rapporte ici, c’est parce que je doute qu’elle figure au compte rendu officiel.